La LAD/RAD accélère l’indexation et la circulation des documents, mais elle peut aussi exposer des flux de données sensibles. Pour assurer la sécurité des flux documentaires et la confidentialité des documents numériques, il faut agir à la fois sur la technologie, l’architecture et l’organisation.
LAD, RAD : les définitions utiles pour parler sécurité
Avant de parler de chiffrement et de contrôles d’accès, posons des bases communes.
Que fait la LAD (Lecture automatique de documents) ?
La LAD extrait des informations (dates, montants, références) d’un document pour les transformer en métadonnées exploitables. Dans Zeendoc, la LAD analyse et indexe les champs clés dès l’import, ce qui accélère la recherche et l’automatisation comptable — avec un bénéfice immédiat sur la confidentialité LAD RAD : moins de manipulations manuelles, donc moins de fuites potentielles.
À quoi sert la RAD (Reconnaissance automatique de documents) ?
La RAD identifie la typologie d’un document (facture, contrat, courrier) par motifs, logos, codes-barres ou structures de page. C’est un maillon de la chaîne d’acquisition qui, bien paramétrée, limite les classements erronés. Cela fait toute la différence pour la sécurité LAD RAD, car une mauvaise catégorisation peut ouvrir l’accès à des personnes non habilitées. Les cadres SIAF (Service Interministériel des Archives de France) l’emploient pour fiabiliser la segmentation et l’indexation.
Où se cachent les points de vulnérabilités ?
La performance des flux LAD/RAD repose sur leur capacité à traiter rapidement un grand volume de documents. Cette rapidité n’est pas un risque en soi, mais elle amplifie les conséquences d’une faille. Par exemple, une erreur d’indexation ou une mauvaise configuration de droits peut se répercuter sur des centaines de fichiers en quelques minutes. De plus, l’automatisation réduit les contrôles humains intermédiaires, ce qui rend indispensable un suivi technique renforcé (traçabilité, alertes et chiffrement) pour garantir la confidentialité des documents numériques.
Lors de la capture des documents
Dès leur arrivée dans le système, les documents peuvent provenir de sources variées : scanner, messagerie, dépôt web. Si ces canaux ne sont pas sécurisés, un tiers peut intercepter ou modifier les fichiers avant leur traitement. Un document mal capturé ou altéré dès l’origine restera fragile tout au long du cycle.
Pendant la transmission des flux numériques
Une fois intégrés, les fichiers circulent entre les serveurs, les applications et les bases de données (dépôts temporaires, index, systèmes documentaires…). Sans chiffrement systématique et contrôle d’intégrité, les flux restent exposés à l’interception ou à la corruption.
Au moment de l’indexation et du stockage
Une mauvaise configuration des modèles de reconnaissance automatique, de classement et de stockage peut attribuer un document sensible à une mauvaise catégorie et donc à des personnes non autorisées.
Dans la gestion des journaux et des preuves
Chaque étape du flux laisse une trace (consultation, modification, suppression). Si ces journaux sont incomplets et mal protégés contre l’altération, l’organisation perd à la fois en capacité de détection d’incident et en force probatoire. Un journal lacunaire ou falsifiable est un point de vulnérabilité en soi.
Comment sécuriser ces flux ?
Passons à l’exécution. À savoir, ce qui doit être activé en priorité pour la sécurité des flux documentaires.
Chiffrement du transfert et du stockage
Pour préserver la confidentialité des documents numériques, deux niveaux de protection sont indispensables.
Pendant les transferts, les protocoles sécurisés comme TLS (Transport Layer Security), pour faire simple, chiffrent les données et empêchent leur interception.
Une fois stockés, les fichiers restent protégés grâce à un chiffrement appliqué aux disques et aux bases documentaires. Les sauvegardes, souvent négligées, doivent également être chiffrées. Une copie non protégée est une faille supplémentaire.
Authentification et gestion des accès
La sécurité LAD RAD dépend aussi de la manière dont les utilisateurs accèdent aux documents. Un contrôle nominatif, renforcé par une authentification multifacteur, limite les risques d’intrusion.
Les droits doivent être définis au plus près des besoins métiers. Un collaborateur n’accède qu’aux dossiers et catégories qui concernent directement son activité. Cela réduit les risques de divulgation accidentelle et contribue à la protection des données.
Intégrité et preuves numériques
Au-delà de l’accès, il faut s’assurer que le contenu n’a pas été modifié. Les empreintes numériques, l’horodatage et la signature électronique qualifiée apportent cette garantie. Ces mécanismes participent directement à la protection des flux de données sensibles et renforcent la valeur probatoire des documents.
Traçabilité et alertes
Enfin, la sécurité des flux documentaires repose sur la visibilité. Chaque consultation, modification ou suppression doit être journalisée et protégée contre l’altération. L’exploitation de ces journaux via des alertes automatiques permet de détecter rapidement un comportement inhabituel (connexion à un horaire atypique, téléchargement massif ou accès refusé répété).