Le contrôle de gestion désigne l’ensemble des outils et processus qui permettent à une entreprise de suivre ses performances et d’alimenter la prise de décision. Face à l’explosion des volumes de données et à la complexité croissante des modèles économiques, les entreprises doivent faire évoluer cette fonction. Digitaliser le contrôle de gestion, c’est gagner en réactivité et en précision à condition de s’appuyer sur les bons outils et d’en maîtriser les usages.
Le recours à des outils digitaux conditionne la capacité même de la fonction à remplir son rôle stratégique.
Selon l’étude Grant Thornton (2022), beaucoup d’entreprises utilisent encore des outils bureautiques (comme les fichiers Excel) pour le contrôle de gestion. Une approche chronophage, peu adaptée à la volumétrie croissante des données et à la pression sur les délais de clôture.
Cette lourdeur se traduit aussi par des erreurs de saisie manuelle et des écarts entre versions, alors que l’absence d’actualisation automatique rend difficile le pilotage réactif de l’activité.
La digitalisation permet d’automatiser la collecte et la restitution des données. Elle réduit les délais de production des reporting et fiabilise les indicateurs. Le contrôleur de gestion peut alors se concentrer sur la mise en place de scénarios, sur l’identification de leviers de performance et sur l’aide à la prise de décision.
Ce repositionnement du métier, déjà amorcé dans de nombreuses directions financières, renforce son impact dans les choix stratégiques de l’entreprise.
Le rôle du contrôle de gestion dans une entreprise s’élargit. Cette évolution s’aligne avec les enjeux structurants de la fonction. Pour rappel, quels sont les 4 principes fondamentaux du contrôle de gestion ? Fixer des objectifs, mesurer les résultats, analyser les écarts et mettre en œuvre des actions correctives. Digitaliser ces étapes permet de raccourcir les cycles décisionnels et d’automatiser leur mise en œuvre.
Face à la diversité des besoins et des organisations, il n’existe pas une solution unique, mais un écosystème d’outils à articuler intelligemment selon les usages.
La digitalisation du contrôle de gestion s’appuie sur trois catégories d’outils complémentaires.
Les ERP (Enterprise Resource Planning) structurent les processus de gestion comptable, financière et opérationnelle. Ils assurent la cohérence des données entre les fonctions.
Les EPM (Enterprise Performance Management) se concentrent sur la planification, le suivi budgétaire, les prévisions et les scénarios. Ils permettent une gestion dynamique des objectifs.
Les outils de Business Intelligence facilitent la visualisation et l’exploration des données. Ils transforment les indicateurs bruts en tableaux de bord interactifs, accessibles à différents niveaux de décision.
De plus en plus d’éditeurs proposent des plateformes hybrides, capables d’articuler gestion documentaire, automatisation des flux, suivi d’indicateurs et archivage réglementaire. C’est le cas des solutions intégrées par gedly comme Zeendoc, Docuware, Therefore ou Qlive.
Des outils hybrides permettent notamment :
La pertinence d’une solution ne dépend pas uniquement de ses fonctionnalités. Elle repose aussi sur la compatibilité avec l’écosystème existant (ERP, CRM, outils comptables) sans compromettre la sécurité des données (cryptage, contrôle des accès, conformité RGPD).
La digitalisation n’est pas une fin en soi, mais un moyen de remettre le contrôle de gestion au cœur des enjeux stratégiques et opérationnels de l’entreprise.
Les tendances observées ces dernières années renforcent cette dynamique. Les solutions intègrent de plus en plus d’intelligence artificielle pour automatiser les prévisions, ou générer des alertes budgétaires en temps réel. La data visualisation avancée, accessible depuis n’importe quel terminal, devient un standard pour faciliter l’aide à la décision à tous les niveaux hiérarchiques.
En parallèle, les entreprises attendent du contrôle de gestion qu’il permette d’intégrer de nouveaux axes de performance. Cela peut être le pilotage RSE, la prise en compte des impacts environnementaux et sociaux ou encore l’analyse des coûts cachés (turn-over, manque d’efficacité énergétique, réputation).
Ce repositionnement exige de nouvelles compétences. Le contrôleur de gestion « augmenté » doit maîtriser la modélisation, l’analyse prédictive, les outils de restitution graphique… Le tout, en conservant sa rigueur d’analyse.